Galerie PJ
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A Psalm For The Wild Built

Tirant son titre du livre éponyme de Becky Chambers, cette exposition se veut un poème visuel en hommage à la construction sauvage. Elle se présente comme une déclaration d’amour et de solidarité de quatre femmes artistes du mouvement de la construction sauvage, aux côtés des quatre femmes du mouvement qui dirigent la galerie Luisa Catucci, envers leurs pairs indomptables – femmes, hommes et autres.

La nature sauvage intérieure est une force profonde et indomptée qui réside au plus profond de nombreux individus. L’accepter permet aux femmes d’accéder à leur pouvoir primordial, de renouer avec leurs instincts naturels et de naviguer dans les complexités de la vie avec une détermination farouche et inflexible. Cette nature sauvage défie les attentes et les limites de la société ; elle peut être contenue ou restreinte temporairement, mais elle finit inévitablement par éclater. Source d’une force, d’une résilience et d’une intuition immenses, elle se manifeste par une créativité profonde, une protection acharnée et une détermination inébranlable. Ce torrent de créativité brute place les femmes artistes au premier plan de la nature sauvage, malgré les désavantages historiques et sociétaux qui les ont privées des mêmes opportunités que leurs homologues masculins.

Tel un volcan en éruption après des années de sommeil, la créativité des femmes a connu un regain d’intérêt au cours du siècle dernier, contribuant significativement aux transformations inspirantes et stimulantes dont la société a constamment besoin. Les manifestations de l’art des femmes à la constitution sauvage sur la scène artistique contemporaine sont vastes et variées. Cette exposition ne cherche pas à représenter ou à enseigner l’histoire des femmes dans l’art (ou dans d’autres domaines), mais plutôt à exprimer simplement l’amour et la reconnaissance envers des âmes sœurs.

De plus, la nature sauvage intérieure se manifeste sous diverses formes d’expression. Cette exposition ne se concentre pas sur les gestes explosifs de Jackson Pollock ou les expressions passionnées de Tracey Emin, mais plutôt sur une nature sauvage qui suscite une réflexion profonde sur soi-même, la société, l’existence, ses attitudes et ses rôles.

Irina Gabiani:

L’artiste géorgienne basée au Luxembourg, Irina Gabiani, crée son art dans le concept de « Minimalism-Complexity », une idée où minimalisme et complexité ne s’opposent pas mais se complètent. L’artiste explore rigoureusement l’interaction conceptuelle entre le cadre, l’ornement et l’espace. Les motifs méticuleusement détaillés qui délimitent l’espace sont peuplés de figures, d’objets et de formes soigneusement sélectionnés. Dans ce contexte, l’espace monochrome fonctionne comme une scène qui élucide la notion psychanalytique de « saisir le perdu ». Ce concept se rapporte à l’effort humain pour comprendre et récupérer ce qui a été perdu, englobant la réalité, les souvenirs, les expériences ou les fragments de soi.

Dans son œuvre, Gabiani utilise des lignes complexes et des motifs détaillés comme des actes symboliques de reconquête, capturant l’absence et rendant tangible l’intangible. Son travail est une manifestation visuelle de la tentative persistante d’appréhender et d’interpréter les éléments perdus de notre conscience, en résonance avec les théories de C.G. Jung sur l’inconscient collectif et l’intégration des aspects perdus du soi. Les objets et les personnages de chaque composition sont unifiés par une couleur dominante, ce qui favorise à la fois la cohérence et la complexité visuelle.

L’analyse de Gabiani s’étend à la dynamique de l’attention et de la perception, explorant ce sur quoi nous nous concentrons, ce que nous jugeons significatif et la manière dont ces éléments sont contextualisés. Son œuvre souligne l’équilibre entre présence et absence, incitant le spectateur à contempler le délicat équilibre entre les deux, s’engageant ainsi dans les concepts jungiens d’individuation et de prise de conscience du contenu inconscient.

Galerie Luisa Catucci, Berlin, Allemagne

Brunnenstraße 170, 10119 Berlin, Allemagne

Vernissage :

20 juin à 18:00-21:00.

Dates : 20 Juin – 30 Août 2024

Pour plus d’informations sur l’exposition vous pouvez visiter notre site web :