Né à Paris en 1952
Vit et travaille à Venise depuis 1990
L’écriture d’Hervé Bordas suit une ligne nourrie par l’abstraction et la figuration selon une frontière indécise qu’il ne reconnait pas. Les lignes se déchirent et s’écartent, les espaces s’ouvrent à la recherche du monde et errent dans le désert des nuits. Tantôt une forêt d’arbre, des cortèges de silhouettes, successions d’instants ou de personnages, des soldats de neige, des guerriers du givre qui partent en campagne, étendards en tête, apparitions, “portraits”, plus récemment des arborescences, des embranchements qui regardent autant la respiration que les coraux ou les delta des fleuves, les flancs des montages, la fonte des neiges. Évidemment tout ce monde y figure ou n’y figure pas, c’est une question de bien y regarder. Un monde de géologie, et d’éros. Ramifications infinies, aussi bien dans les lignes de la main que dans celles de la nuit, entre les constellations. L’écart entre les étoiles et notre vie est un reflet qui se resserre sur de l’être encore ou du non existant.
La ligne seule suit son chemin, elle divise, elle suggère, ce sont nos constellations. En se formant, la ligne se ferme et s’ouvre à d’autres formes.
Il y a dans les peintures, travaillées par strates, toute une alchimie du « faire », quelques minutes, ou bien des heures, des jours ou encore des années. Il faut que la vision y soit bien fixée. Cette peinture là se situe en effet davantage du côté d’une écriture, celle de Michaux ou de Klee par exemple. Le regardeur est aussi un lecteur, on doit s’en approcher de près, et même de très près. Regarder ces peintures à la loupe ne serait pas pour me déplaire. Il faut que ça fourmille bien, que ça soit bien « habité ».
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