Joel Peter WITKIN

Les “Madonnas” nous font ressentir la lumière de corps abimés et parfois blessés de femmes photographiées telles des divinités, dans une scénographie théâtrale, devenant alors des icones d’art et des femmes vénérées.

La nudité féminine sublimée perçoit le jour en noir et blanc. L’éclat d’un épiderme radiant, embelli de reflets bienveillants, révèle des divinités lumineuses, dont la présence nous submerge. Sous les ombres profondes des femmes masquées et enveloppées de nuits mystérieuses, la mélancolie poétique de la présence de la mort apparait.

Joel-Peter Witkin nous confronte à la réalité des corps, de nos peurs et de nos anxiétés immémoriales, de notre fragilité, nos faiblesses et même nos propres défauts.

Prudence, oh, prudence…

Le choix des matériaux, qui induit le contraste de couleurs, de lumières est toujours au centre de l’attention de l’artiste, s’agissant de petites sculptures en céramique ou d’installations en acier plus imposantes.
La structure de l’œuvre est théorisée de manière précise et détaillée en amont. En second lieu, lors de l’élaboration et l’exécution du travail effectif, les matériaux affirment leur intériorité et leur liberté. Ainsi s’établit cette alchimie pratique.

À la texture rugueuse du premier matériau répondent la sensibilité et la délicatesse de l’artiste à travers la surface de l’œuvre.

Né en 1939 à Brooklyn, New York

Vit et travaille à Albuquerque, Nouveau-Mexique (ISA)

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David SCOGNAMIGLIO

Notre relation avec le réel, avec le présent, est entourée de fissures ouvertes sur l’in- visible. Passer d’une vision focalisée à une vision floue et multiforme permet de se confronter à d’autres univers. La sphère de l’inexplicable et celle de la raison se super- posent dans une zone obscurcie.

Ici apparaissent de nébuleuses lumières. –

L’exposition présente les principales lignes qui composent l’univers fragmenté de David Scognamiglio.

voiles,
reflets structuraux, membranes,
ombres sculptées, brûlures millimétriques, incandescences,
ondes évaporées, textures.

L’ensemble de ces éléments permet d’aborder les géographies mentales de l’artiste.
De celles-ci émerge l’intérêt pour la manipulation du temps, pour la charge symbolique présente dans les lieux et la matière, pour la manifestation de l’indicible.

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2019 Master en Production et Recherche en Art Contemporain, Universitat de Barcelona, Espagne.
2010 Diplôme d’études de la lumière, Pontificia Universidad Católica, Chili.
2006 Diplôme d’architecte, Università degli Studi di Firenze, Italie.

Marie France UZAC

Je ne suis pas du tout une artiste qui déploie la matière.Dans tout mon travail cette matière est contenue, économe.

Produire une pièce est pour moi un travail de justesse avec la notion d’un résultat à flux tendu. Cette tendance est profonde et révélatrice, car le but sera pour moi de produire sans excès. Les pièces sont contenues et pour cela demandent de la place autour.

J’aime aussi qu’il y ait un aspect composite, qui permette la meilleure adaptation.

Tenir compte des circonstances d’exposition, me conduisent et me disposent à l’observation. Dans la forme finale que la pièce adopte, se trouve donc une diversité d’impacts qui me mobilisent.

Les aspects organisationnels, politiques, le choix d’une ligne, l’économique, la trajectoire historique, influent l’aspect final.

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École des beaux-arts de Metz
1995 / DNSEP, Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique.
1992 / DNAP, Diplôme National d’Art Plastique

SUN Da Hea

L’artiste effectue des recherches sur les relations de l’expression poétique dans la littérature, admettant l’impression et la sensation avec le son du côté intérieur et avec la géométrie en tant qu’expression mathématique (en étudiant et quantifiant l’espace précisément). Elle cherche à combiner ces relations et à en exprimer le résultat visuellement. Elle assume les formes tri-dimensionnelles les plus simples comme un espace physique qui serait présent dans nos vies ; son objectif est de capturer le sens de la vie qui encercle la structure ou qui existe en son intérieur lyrique. Ce travail aspire à trouver quelque rythme qui nous soit inhérent à travers la répétition régulière d’éléments géométriques similaire ou identiques, ou encore d’explorer toute règle de la vie dans une structure qui nous connecte les uns aux autres. Cela crée une expression visuelle par le mélange de ces structures formelles et de la sensibilité poétique avec les propriétés uniques des fibres. Le tout est associé aux caractéristiques du motif textile. Cela permet de livrer une variété de techniques artisanales tels que la translucidité qui révèle délicatement la structure, la couture, la broderie, le tricot, l’impression, etc. and les détails symboliquement. Ces formes géométriques de fibre sont exprimées métaphoriquement avec impression et sensation. Ceci est destiné à être une métaphore poétique pour réfléchir et réaliser nos vies.
Le monde mathématique de la géométrie semble essayer de produire un résultat fixe selon des règles établies, comme s’il y avait des scripts écrits. Pourtant, une unité géométrique faite de fibres symbolise un monde atypique sans script dans le sens où elle a une propriété légèrement déchirée. Cette fibre deviendrait l’espace potentiel intérieur de Dahea, caché dans la géométrie. Ses espaces intérieurs sans règles sont innombrables, incongrus, fragmentés et flottants. Les unités de fibre respectives sont ses petits mondes intérieurs, et à travers leur connexion, ils forment un aspect intérieur qui se contracte et s’étend de manière atypique. Le bouton joue la fonction d’unir les mondes individuels et interne de Dahea en un seul. Les boutons amènent un patchwork spécial qui connecte minutieusement les fibres douces et, en même temps, les sépare soigneusement. A travers la magie des boutons, elle peut simultanément lier ses mondes d’imprévisibilité inattendus. Les boutons co-existent avec des notes discordantes pour créer des dissonances, ou connecter des scènes discontinues comme un montage. Elle espère que les petits, doux débris des fibres se lieront ensemble dans un style atypique pour révéler un espace intime qui est amorphe, capable de se tordre, de glisser et de se multiplier indéfiniment.

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2017 Doctorat en Art Textile – Design de mode, Université de Hongik, Séoul, Corée du Sud
2012 Master Textile Futures, Central Saint Martins College of Art & Design, Londres, Angleterre
2009 Licence en Art Textile – Design de mode, Université de Hongik, Séoul, Corée du Sud

Nicholas NORRIS

Né en 1991 en Arizona aux Etats-Unis, vit et travaille actuellement à Berlin en Allemagne.

Nicholas Norris (né en 1991 à Phoenix en Arizona aux Etats-Unis) vit et travaille à Berlin en Allemagne. Les peintures de Norris créent de nouveaux espacesde communication et de joie. Partiellement observé et imaginé, les oeuvres sont basées sur des dessins réalisés dans et autour des maisons d’amis et de famille. Bien que dépourvu de personnes, les contenus de ces espaces se comportment comes des gens. Exubérant et parfois décalé, ils canalisent l’empressement et l’anxiété que nous ressentons en nous réunissant. Ce sentiment de connectivité est associé à un charmant déséquilibre et une ambiguïté spatiale, comme pour dire que la connexion n’est pas possible sans être en mouvement.

Certain motifs sont répétés dans les peintures de Norris comme un code secret visuel. En boucle et des lignes festonnées, des gribouillages, des tirets et des tourbillons, puis des zones de formes libres resemblant aux lignes fluides d’eau ou aux grains de bois. C’est la boîte à outils du langage glyphique à partir de laquelle les dessins et les peintures sont construits. Quand on est à l’intérieur d’une pièce, les glyphs ressemblent à des motifs ornant l’espace, mais à l’extérieur, ils ressemblent à des minéraux ou à des particules atmosphériques.

Norris ajoute des couches de couleurs saturées à ses compositions, explorant des combinaisons de couleurs profondément subjectives. Les teintes vives vibrant les unes contre les autres, imprégnant chaque oeuvre d’une énergie frénétique. Tout dans le monde de Norris semble être sous le même charme, excitant et incontrôlable, laissant entrevoir une pulsation latent sous toutes choses.

-David Whelan-

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2021 Maîtrise en peinture au Hunter Collège, New York, Etat de New York, Etats-Unis
2014 BFA en peinture, Faculté d’art du Maine, Portland, Maine, Etats-Unis
2012 Etudes d’été à Yale, Auvillar, France (Sessions d’été)

Benjamin MURPHY

Originaire du Yorkshire de l’ouest en Angleterre, Benjamin Murphy est un artiste et écrivain à la portée internationale. Son travail explore des thèmes tels que la polarité, le temps, la mémoire et le contraste – la plupart du temps travaillé sur toile brute au fusain.
Co-créateur et co-directeur de la Galerie Delphian basée à Londres, il donne également des cours magistraux au sein de l’Université des Arts (University of Arts) de Londres et intervient ponctuellement lors d’événements pour prendre la parole.

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Master en enseignement supérieur – University of the Arts, Londres
Master en Beaux-Arts contemporains, obtenu avec les mérites – Université de Salford
Licence en Design graphique – Université de Salford
Certification en Art et Design – Leeds College of Art
Chefs d’œuvre de la littérature-monde : Fictions du Monde moderne – Harvard University (EdX Online)
L’Esprit Original de la Philosophie occidentale – Tsinghua University (EdX Online)
Shakespeare Matters – Adelaide University (EdX Online)
Philosophie et esprit critique – The University of Queensland (EdX Online)
Justice – Harvard University (EdX Online)

Nicola DE MARIA

Nicola De Maria est né en 1954 à Foglianise (Italie). Il vit et travaille à Turin.

Basé à Turin, Nicola de Maria est l’un des membres fondateurs de la Trans-avant-garde italienne, théorisée par Achille Bonito Oliva en 1978, mais, à la différence des autres représentants du groupe, tels que Sandro Chia, Francesco Clemente, Enzo Cucchi et Mimmo Paladino, son travail s’est principalement concentré sur l’abstractionnisme et une approche picturale dans laquelle les limites de la toile étaient dépassées afin d’entrer en relation avec l’espace environnant. Il est connu pour ses abstractions ludiques peintes dans des couleurs primaires toujours vives et intenses, elles tendent à être utilisées comme un moyen de frapper l’émotivité du spectateur aussi bien dans les œuvres de petits formats que dans celles qui couvrent des murs entiers. Ses œuvres ont été exposées à trois Biennales de Venise (1980-1988-1990), à la Documenta 7 de Kassel, à la 16e Biennale de São Paulo, à la 4e Biennale de Sydney ainsi qu’à la Quadriennale de Rome (2005-2012).

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JANG Geon Yul

Mon travail commence par extraire des éléments de formation que l’on peut trouver dans les objets naturels. Il s’agit de recueillir la beauté formative et la beauté esthétique de la nature et de reconstruire la toile sur la base de celle-ci. Les images affichées à l’écran sont principalement exprimées sous forme de fleurs ou de plantes. Dans ce cas, l’objet représenté sous la forme d’un objet naturel n’est qu’un élément utilisé pour la couleur et l’harmonie formative. Plusieurs fleurs d’une seule tige sont parfois incarnées comme ayant des couleurs et des formes différentes et certaines flottent sur la toile sans point de départ. De plus, les formes non liées aux objets naturels sont placées à divers endroits sur la toile et c’est parce que les formes sur la toile ne suivent pas la structure biologique de la nature et cela signifie que les images ont leur propre forme, et non le résultat de l’imitation. Chaque élément formateur est reconnu comme une seule pièce dans la composition de la toile. Une série de processus pour aborder la beauté formative en affinant la forme jusqu’à ce qu’elle ait la forme souhaitée est similaire au travail avec une pièce. Les pièces individuelles terminées en même temps agissent à nouveau comme un élément dans le plus grand écran, servant de forme à une petite pièce. Les pièces finies prennent la position la plus harmonieuse pour la composition de la toile. De cette façon, le processus de suppression et d’insertion de formes jusqu’à ce que j’atteigne la scène que je trouve la plus belle peut être dite le processus de création d’une pièce avec un plus grand sens. Les fleurs et les plantes que nous rencontrons dans notre vie quotidienne sont des sujets gentils. Beaucoup d’entre eux sont immobiles et stationnaires à leur place, mais ils apparaissent sous diverses formes qui s’adaptent aux changements en fonction de l’environnement. Je ne les perçois pas comme des images fixes ou complètes, mais je les accepte comme des éléments formatifs de points, de lignes, de plans, de couleurs et de formes.

Lorsque je trouve un sujet que je veux collecter parmi les formes créées par des objets naturels, je dessine sur place. J’extrait les composants ou les éléments par lesquels je veux être influencé ou nécessaires pour de futurs travaux et je les lie à mes notes. À ce moment-là, je n’apporte pas tous les formulaires tels qu’ils sont, mais je supprime les détails et je les rassemble sous une forme condensée. Après cela, je continue à me référer aux dessins dans ma reliure et à adapter les sens artistiques qui en proviennent, et j’essaie d’apprendre les aspects formatifs et les couleurs à travers ce processus. Tout en répétant le processus de mélange ou de raffinement des dessins collectés et réinterprétés sur la toile, en accumulant l’harmonie et l’ordre des éléments formatifs, je voulais découvrir mon propre sens de l’esthétique.

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  • 2021 Changwon National University MFA Painting,KR
  • 2016 Changwon National University BFA Painting, KR

Christian FUCHS

Christian Fuchs (Lima,1979) est un artiste visuel péruvien-chilien dont le travail s’articule à travers un questionnement de la mémoire familiale, de ses ancêtres.

Christian a grandi à Lima, au Pérou, dans la maison de ses grands-parents paternels, entouré de portraits, objets et documents ayant appartenu à sa famille depuis des générations. Partis d’Europe, ses ancêtres ont migré dans d’autres pays, d’autres continents. Installés à Lima ses grands-parents ont gardé une mémoire du passé à travers de nombreux témoignages, de nombreuses histoires de ces époques révolues. Le poids du passé dans la maison ainsi que les récits de sa grand-mère Carmen rendent ses personnages anciens plus présent que les vivants.

Avec le temps, cet intérêt est devenu de plus en plus profond et prenant. Cela l’a conduit à effectuer des recherches plus approfondies, non seulement sur les noms mais aussi sur les histoires personnelles qu’il a recueilli au cours de ses visites chez ses proches dans le sud du Chili, au Pérou, en Argentine, en Allemagne et en Espagne au fil des ans. Son travail combine une investigation documentaire : lecture de cartes, de journaux intimes, de renseignements écrits sur ses ancêtres, de certificats de naissance, de décès, des registres navals avec photographies, des peintures, des dessins… et une série d’archives familiales d’images nostalgiques d’un temps antérieur à celui présent.

Depuis une dizaine d’année, Christian Fuchs travaille sur sa série “Transgeneration” (à travers les générations) dans laquelle, à travers l’étude de la vie de ses ancêtres, le maquillage, les vêtements, la caractérisation et la performance se convertissent en différents hommes et femmes de son arbre généalogique.

Son travail a été l’objet de nombreux articles de la presse internationale, parmis lesquels nous pouvons citer la BBC, Culture Trip, Lonely Planet, CGTN (China Global Television Network), Vanity Fair…

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2007 Photographie, Centre de l’Image (Centro de la Imagen), Lima, Pérou
2004 Loi et sciences politiques, Université de Lima, Pérou

LEE Eu

LeeEu
(Lee Eunhwa)
née en 1976 en Corée du Sud
en France depuis 2002

La dernière série de LeeEu « Peinture en question » est un travail centré principalement sur le lien existant entre la toile et les pigments, mais aussi sur leur matérialité. Cette peinture nous interpelle donc en tant qu’objet pictural, c’est-à-dire comme une peinture qui n’implique pas excessivement un sens réaliste et qui n’évoque pas autre chose que la réalité matérielle.

La masse excessive des pigments, telle un matériau débordant de la toile carrée, nous fait nous interroger sur la peinture grâce à cette situation inconnue engendrée par le lien que la toile, le médium de la peinture, entretient avec les pigments. En effet, la masse des pigments libérée du cadre carré permet de reconnaître la toile, qui ne constituait jusqu’à présent qu’une fenêtre, une image nous invitant à plonger dans l’illusion, tel un nouvel outil de modélisation carré. Ainsi, nous ne nous contentons plus de contempler l’univers contenu par la toile, mais nous pouvons désormais observer la toile elle-même, c’est-à-dire l’état de la matière.

Par ailleurs, le travail minimaliste de l’artiste, qui consiste à créer une forme parfois en recourant principalement à la force gravitationnelle, parfois par l’ajout de simples touches de pinceau, nous fait réfléchir à ce travail laborieux qu’est la peinture.

L’intervention minimale de l’artiste, les pigments débordant de la toile et cette peinture remise en question qui ne représente plus une surface plane, mais plutôt la forme d’un objet… Et à travers ce questionnement, nous partons de nouveau à la recherche des éléments artistiques offerts par cette peinture en question.

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1999 Université d’Hong-Ik, Séoul, Corée du sud
2007 École Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg

Jean DUBUFFET

« L’attention tue ce qu‘elle touche. C’est une erreur de croire qu’à regarder les choses attentivement
vous allez les connaître mieux.(…) Pas facile de voir quelque chose! Et un rien que
vous avez vu est tout aussitôt digéré, par votre cervelle, qui l’attaque à son suc gastrique,
le change totalement. Fini l’entrevue ! Plus rien n’en reste. »
Jean Dubuffet, Musée des Arts Décoratifs, Paris, 1960.

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James BROWN

Né à Los Angeles en 1951, mort en 2020 à Mexico.

2007 : première rencontre avec James Brown à travers cette oeuvre présentée à la galerie Bordas de Venise : « Internal order monotype I ». C’est à cette période que mon engouement pour cet artiste s’est révélé et ne s’est jamais démenti, voire affirmé avec le temps.

La Galerie PJ a le plaisir de présenter « Brown on brown », une exposition de James Brown qui présente une sélection d’oeuvres sur papier allant de 1989 à 2001. Vous pourrez y voir aquarelles, monotypes, lithographies ainsi que pochoirs, collages et interventions multiples.

Dans l’espace commun les cartes entoilées présentent leurs surfaçage et leurs profondeurs, elles englobent leurs superficies de formes bleues (Blue cell…), noires, brunes ou blanches parfois même accompagnées de personnages emblématiques venus de la terre sacrée amérindienne.

Ensuite, par delà d’autres supports nous vous proposons une vision différente de son travail qui nous dévoilent ses « souvenirs entomologiques », une floraison de couleurs vous accompagne vers son plus beau face à face : « Happy Prince / Monotype Georges »

Laissez vous porter par votre émotion, ainsi vous disparaissez et réapparaissez

(disappeared and reappeared). Les quinze indiens (Fifteen Indians) sont là pour vous le rappeler.

Arrivent les formes des Hortensia (Hortensia shape) qui vous mènent aux

« constellations » par une même ligne grise (Line grey shape).

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Pierre ALECHINSKY

Né en 1927 à Saint-Gilles-lez-Bruxelles

Vit et travaille à Bougival

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YEO Jun Hwan

Né en 1983, vis et travail à Séoul, Corée du Sud.

La série Charmix nous propose une réflexion sur la nature de nos désirs et de nos possessions matérielles. En effet, les petits objets présents sur les toiles de la série Charmix sont légers, colorés et brillants, offrant un plaisir visuel éphémère.

En fin de compte, ces objets attisent un désir immédiat et profond, jamais satisfait. Ils représentent une forme d’évasion temporaire face à la réalité de la vie.

Charmix célèbre une certaine beauté relative en nous invitant à nous remémorer des souvenirs d’enfance redondants. Charmix nous rappelle que ces mondes fantastiques offrent une échappatoire à la réalité, un moyen pour certains de se connecter à une forme d’imagination et de créativité.

Pour autant, Charmix nous invite également à réfléchir sur la nature éphémère et superficielle de nos possessions, désirs matériels et consommatoires. Derrière la surface plane de la toile, au-delà du monde brillant de ces objets de consommation, peut se cacher une véritable richesse intérieure. Des souvenirs et des expériences précieuses peuvent alors apparaître, au dehors et à l’intérieur de tout système consumériste. Charmix nous rappelle que les choses que nous chérissons le plus sont souvent intangibles et volatiles. La vraie valeur de la vie pourrait se trouver dans la relation, l’expérience et l’émotion que nous partageons avec les autres et le monde environnant.

Charmix est une série qui nous invite à réfléchir sur notre rapport aux objets de consommation, sur la nature de nos désirs, et sur ce qui donne de la valeur à nos vies.

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2012 Université Kookmin, Séoul, Master de peinture d’art occidental
2008 Université Hannam, Licence de peinture d’Art occidental

Una URSPRUNG

Née en 1985, vit et travaille en Alsace, France.

Née à Taipei en 1985, Una Ursprung est diplômée de l’Université nationale des arts de Taipei en 2007, et de l’Ecole Europenne Supérieure d’Art de Bretagne à Quimper en France en 2011 (dont elle a reçu le Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique, la plus haute distinction décernée par les conseils nationaux des Arts et les agences culturelles). Actuellement, elle vit et travaille en France. Le thème central d’Ursprung réside dans les paysages, en particulier les forêts et les arbres. Chaque forêt, à différentes étapes, fait échos à ses expériences de vie de l’époque. De la France à Taïwan en passant par la Suisse, ses migrations constantes ont apporté de nouvelles possibilités à ses expressions créatives. Elle a créé principalement dans la peinture, la photographie et le collage. Elle utilise une variété de médiums et de techniques pour explorer l’espace et les expériences visuelles de la peinture. Elle utilise des lignes abstraites pour créer un contraste vif grâce à la combinaison de la peinture à l’huile et de la peinture aérosol. La nature libératrice et rapide de la peinture aérosol modifie immédiatemment les traits lents et soignés du paysage original construit dans l’atmosphère de la forêt. Cependant, le message visual véhiculé à travers le paysage ne s’effondre pas avec le processus de la peinture aérosol, mais s’exprime plutôt à partir des intentions intérieures plutôt que des intentions extérieurs. De plus, les coups de pinceaux qui portent le corps et les messages subliminaux flottent à la surface, transformant et reconstruisant le message visuel. Ses peintures amènent le public dans une forêt réaliste, en suivant l’artiste. Ursprung favorise une forêt vibrante qui revient à l’essence de la nature. En outre, une métaphore en tant que réflexion sur la pollution de l’environnement.

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2021 MFA, Ecole Européenne Supérieure d’Art de Bretagne, Quimper, France (Diplômée d’un DNSEP avec mention de l’EESAB de Quimper)
2007 BFA, Département des Beaux-Arts, Université Nationale des Arts de Taipei, Taipei, Taïwan

Michel THEIN

premiers travaux de gravure taille douce dans les années 80

(pointe sèche et parfois burin)

plus tard travaux sur châssis

actuellement travaille sur les séries « planographie »

planographie : espace aléatoire ouvert afocal

espace: « planographie »est du temps devenu espace

aléatoire : non défini par avance ( effet du hasard )

ouvert : élimination du sujet

afocal : système optique dont les foyers sont rejetés à l’infini

action sur le champs de perception de la toile

utilisation du carré comme monogramme

utilisation du médium couleur comme élément de « masse »

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SHIN Jung Deok

Née 1949, vit et travail Daejeon en Corée du sud.

Kaléidoscope est une réflexion plastique menée par l’artiste Jung-deok SHIN sur la vie au travers de la considération de l’intersection espace-temps, réflexion qui se situe dans le droit fil de ses recherches sur la possibilité d’une expression qui caractériserait la nature de la vie au sein de la représentation picturale. Il s’agit d’une forme d’investigation se proposant de découvrir le mode d’être propre des choses, et l’on peut considérer comme l’univers individuel singulier de l’artiste cet univers qu’il instaure par une alliance entre l’abstraction et l’image de la vie. En faisant intervenir l’objet concret dans son principe pictural préexistant, principe régi par un caractère abstrait, l’artiste matérialise sur la toile un changement de regard et de point de vue sur le phénomène de la vie et de l’être-en-vie, sur la toile en tant que lieu où ordre et désordre balancent de façon indécise.

Dans l’espace cosmique du fond d’écran généré selon son principe d’ordre, SHIN Jung-deok procède alors à l’intersection entre espace et temps, introduisant le temps en l’évoquant par une image de la vie apportée de la réalité. Grâce à cela, son œuvre instaure tout d’abord une relation au travers d’une rencontre entre l’ordre (le principe) et le désordre (l’entropie), puis conçoit ensuite une autre dimension du principe. L’échelle, en tant que voie d’accès, passage, qui apparaît dans chacune de ses œuvres, est peut-être un symbole de cette possibilité de changement et de déplacement que son œuvre possède en elle-même. En quelle dimension, en quel point se trouve l’artiste, quand il dit : « Un jour, j’ai soudainement compris que toutes les choses sont liées dimensionnellement et changent » ? On espère trouver la réponse au travers du kaléidoscope proposé par l’artiste.

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Licence et Master d’art occidental à l’Université Hong-ik, Séoul, Corée du Sud.
2000/2001 gagnant du Programe ‘Freeman Full Fellowship’, Vermont Studio Center Residency, États-Unis.
1990-2014, Professeur du département art occidental à l’Université Hannam.

LEE Ho Ryon

À travers ses tableaux, Ho Ryon Lee fractionne un moment de réflexion, moment impalpable qui partage toujours le même sujet : la femme.

La présence mouvante, fragmentée ou non du modèle nous parle d’une résonance où s’entremêlent curiosité et imagination et laisse entrevoir l’idée d’une solidarité féminine.

Une touche de sensibilité conduit à des changements concrets, exempts de problématiques. Dans ce moment nous vient le sentiment d’une envie de partage, d’une présence tangible comme une évidence à nos yeux. L’entourage parfois visible ou parfois absent nous dévoile le moment impalpable présent dans chacun des tableaux.

De fait, dans les petits formats, l’entourage féminin n’est pas représenté. Son absence ne nous apparaît pas dans un espace vide (pourtant c’est ce vide qui à la fois sépare et relie). Le modèle semble absorber cet espace pour le multiplier à travers lui.

Cependant, dans les grands formats, l’entourage foisonne de féminité et de curiosité ambiante. La perception immanente des personnages s’exerce à travers des temporalités intercalées, souvent entrecroisées.

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2020 Université Hong-Ik, Séoul, Peinture, Ph. Doctorat
2009 Université Hong-Ik, Séoul, Painting, Master de peinture d’Art occidental
2006 Université Hannam, Licence de peinture d’Art occidental

Kristian JON LARSEN

Né en 1982, vit et travaille à Copenhague.

À travers divers matériaux et techniques comprenant l’acier et la céramique, Kristian Jon Larsen nous propose ses nouveaux travaux pour l’exposition « Phénomènes ». Des asso- ciations personnelles et historiques, par le biais de matériaux bruts et/ou transformés, lui permettent de caresser et d’évoquer son ressenti. L’objet ainsi façonné nous dévoile son émotion.

Le choix des matériaux, qui induit le contraste de couleurs, de lumières est toujours au centre de l’attention de l’artiste, s’agissant de petites sculptures en céramique ou d’instal- lations en acier plus imposantes.
La structure de l’œuvre est théorisée de manière précise et détaillée en amont. En second lieu, lors de l’élaboration et l’exécution du travail effectif, les matériaux affirment leur intériorité et leur liberté. Ainsi s’établit cette alchimie pratique.

À la texture rugueuse du premier matériau répondent la sensibilité et la délicatesse de l’artiste à travers la surface de l’œuvre.

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1999 Glostrup Fotoskole, Copenhague, Danemark
1999-2000 Global Fotoskole, Copenhague , Danemark
2000 Ballerup/Herlev TV-produktion, Copenhague, Danemark
2005-2006 Københavns tekniske skole , Copenhague, Danemark
2007 Københavns Medieskole, Copenhague , Danemark
2008 Fotoskolen Fatamorgana, Copenhague, Danemark

Irina GABIANI

Né en 1971 à Tbilissi (Géorgie), vit et travaille au Luxembourg.

Les oeuvres présentées relèvent du concept harmonique de « Minimal-Complexity », inventé par l’artiste Irina Gabiani, qui opère une fusion où minimalisme et complexité ne sont pas en opposition, mais se complètent mutuellement. L’art minimal, avec son essence de simplicité et son rejet de l’ornementation superflue, offre un contraste net avec des oeuvres qui se réjouissent dans la richesse des détails et la complexité des compositions. Cependant, les oeuvres de Gabiani montrent comment ces deux approches peuvent coexister de manière harmonieuse et intrigante.

Chacune des oeuvres dispose d’un motif de fond répétitif et détaillé, entremêlant peinture et papiers découpés, qui se combine harmonieusement avec un espace vide, monochrome. Cet espace monochrome fonctionne comme une scène vide, un silence visuel qui attire l’attention non seulement sur ce qui est présenté, mais aussi sur ce qui est omis, en silence, oublié. Une toile de fond qui met en valeur la complexité environnante. Les motifs qui bordent cet espace inoccupé sont foisonnants et détaillés, invitant l’oeil à se promener dans leurs complexités. Ces bordures ou espaces sont peuplés de figures, d’objets et de formes qui semblent à la fois aléatoires et soigneusement choisis, comme des acteurs dans une pièce où l’espace monochromatique sert de scène pour une performance qui n’a pas encore commencé ou qui vient juste de se terminer. Les couleurs vives – rose, bleu, vert, violet et jaune – enveloppent chaque oeuvre, apportant une individualité distinctive. Chaque couleur provoque son propre ensemble d’émotions et d’associations. Les objets et les figures dans chaque tableau partagent la couleur dominante, créant une unité tout en ajoutant une complexité visuelle.

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1994-1997 Académie d’art Gerrit Rietveld, Amsterdam

1990-1994 Académie des Beaux-Arts de Tbilissi

1986-1990 Ecole d’art de Tbilissi

Irina Gabiani a participé en 2011 à la 54ème Biennale de Venise.

Dominique FUNES

Né en 1962
Vit et travaille en Moselle

Initié très tôt à la peinture, aux arts graphiques, Dominique Funes porte une attention particulière à la perspective avec ses travaux sur la ligne. Celle-ci est également la base de sculptures réalisées à l’aide d’éléments industriels et parfois lumineuses par le biais de néons.

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T.J. DEDEAUX-NORRIS

Née en 1979, vit et travaille à Iowa City, IA, États-Unis

T.J. Dedeaux-Norris est une artiste américaine qui utilise la peinture, la fibre, la performance, la vidéo et la musique pour explorer l’interformativité des identités collectives et individuelles, avec un accent particulier sur les impacts somatiques de la socialisation raciale, de genre et de classe au fil du temps. La forme et le contenu de leur travail font allusion à une enquête philosophique sur la distinction entre le soi et l’autre, le corps physique étant un microcosme social de dynamiques distinctes mais discursives à observer et à questionner. Tout est fractile. Dans cette pratique incarnée, la guérison devient son propre média : Les expérimentations permanentes de Dedeaux-Norris sur diverses modalités physiques, mentales et spirituelles donnent de la texture à son travail, faisant émerger de nouvelles questions, orientant les personnes vers de nouvelles réponses en elles-mêmes, dans leur histoire familiale. Dedeaux-Norris réconcilie le passé et le présent apparemment opposés – rappeur et artiste contemporain, travailleuse du sexe et professeure d’université, fugueuse et gardienne de sa mère – en soulignant la nature nécessairement génératrice de la différence.

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2012 Masters of Fine Art, (MFA) Painting and Printmaking, Yale University, CT
2010 Bachelor of Art (BA), minor African American Studies, University of California, Los Angeles, CA
2007 Bachelor of Art (BA), minor African American Studies, University of California, Los Angeles, CA
Santa Monica College, Santa Monica, CA

Hervé CREFF

Né en 1956, vit et travaille en Moselle, en France.

Nouvelle rencontre fugace et privilégiée avec Hervé Creff afin de mieux appréhender la nature et la profondeur de son travail actuel. Hervé navigue entre les deux pôles que forment l’abstraction (au sens d’épure, de simplification) et la figuration. Né de cette dualité, apparaît cet état d’esprit qui lui permet de se confronter à son univers artistique, de l’appréhender pour le signifier sur un support, toile et/ou papier. Son travail procède pour autant d’une démarche introspective et instinctive, guidée par le lâcher-prise. Ce processus se double d’une quête de recentrage personnel et d’une volonté de recherche méditative au profit de l’acte physique de peindre. La vitalité et l’élégance du geste subliment la surface achrome du support et son surfaçage. Ainsi s’établit l’espace de la peinture.

Chaque tableau est pour Hervé Creff une expérience personnelle et sincère. Hors atelier, par le biais de la contemplation des paysages et leur exploration, se fixe l’exploitation mentale du souvenir. Il s’ensuit dans le travail à l’atelier une volonté d’épure en constante évolution. Il cherche ou plutôt trouve ce qui ressemble à l’essence d’une forme de représentation sans pour autant s’y enfermer. Ses méthodes de travail, mises en place et non figées, jouent des effets de plaquage, de raclage, participant ainsi à une recherche constante d’harmonie, texturant la lumière.

Hervé se méfie des idées préconçues. Ainsi délivré des entraves de la raison, il peut laisser libre cours à son instinct, à ses émotions. Dans son approche, on remarque la récurrence de certains motifs : volcans, chevaux, Mickeys, silhouettes énigmatiques parfois, sous le masque d’une familiarité empreinte de mystère. Ces éléments paraissent surgir sans préméditation. Nous sommes au centre d’une initiation, l’objet d’une invitation contemplative.

A l’observation de ses dernières œuvres, on peut deviner un enrichissement de son expression. Hervé glisse vers un univers plus riche, plus diversifié. Dualité assumée qui oppose rigueur de la composition à l’exubérance des formes et des couleurs pour un mariage salvateur. Passant d’un minimalisme maîtrisé à une expression plus baroque, l’artiste se métamorphose et ose défier les limites de son propre style pour embrasser une liberté créative renouvelée.

Texte de Pierre Funes

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Hervé BORDAS

Né à Paris en 1952

Vit et travaille à Venise depuis 1990

L’écriture d’Hervé Bordas suit une ligne nourrie par l’abstraction et la figuration selon une frontière indécise qu’il ne reconnait pas. Les lignes se déchirent et s’écartent, les espaces s’ouvrent à la recherche du monde et errent dans le désert des nuits. Tantôt une forêt d’arbre, des cortèges de silhouettes, successions d’instants ou de personnages, des soldats de neige, des guerriers du givre qui partent en campagne, étendards en tête, apparitions, “portraits”, plus récemment des arborescences, des embranchements qui regardent autant la respiration que les coraux ou les delta des fleuves, les flancs des montages, la fonte des neiges. Évidemment tout ce monde y figure ou n’y figure pas, c’est une question de bien y regarder. Un monde de géologie, et d’éros. Ramifications infinies, aussi bien dans les lignes de la main que dans celles de la nuit, entre les constellations. L’écart entre les étoiles et notre vie est un reflet qui se resserre sur de l’être encore ou du non existant.
La ligne seule suit son chemin, elle divise, elle suggère, ce sont nos constellations. En se formant, la ligne se ferme et s’ouvre à d’autres formes.
Il y a dans les peintures, travaillées par strates, toute une alchimie du « faire », quelques minutes, ou bien des heures, des jours ou encore des années. Il faut que la vision y soit bien fixée. Cette peinture là se situe en effet davantage du côté d’une écriture, celle de Michaux ou de Klee par exemple. Le regardeur est aussi un lecteur, on doit s’en approcher de près, et même de très près. Regarder ces peintures à la loupe ne serait pas pour me déplaire. Il faut que ça fourmille bien, que ça soit bien « habité ».

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KIM Dae Soo

Dae Soo Kim a fait du bambou, que l’Extrême-Orient considère comme l’une des quatre plantes célébrées par les lettrés, un objet (*). Comme l’illustre bien le caractère chinois ‘竹’ désignant le bambou, l’aspect rectiligne du bambou symbolise la droiture de l’Homme. Lorsque l’attention du photographe se porte sur l’image caractéristique du bambou et de ses feuilles, il saisit la substance même de l’esprit de l’Extrême-Orient. Grâce à ses aptitudes photographiques, une part de la quintessence de l’esprit de l’Extrême-Orient a pu s’exprimer visuellement. Pour la représentation visuelle de l’esprit de l’Extrême-Orient, Dae Soo Kim utilise les possibilités techniques de la photographie. Il nous montre l’image en négatif et, ce faisant, inverse notre vision du monde. Les photos ainsi inversées font référence à l’interaction entre le Yin et le Yang, et mettent ainsi en scène la métaphysique de l’Extrême-Orient de manière abstraite, c’est-à-dire géométrique. De surcroît, la construction de l’image et la gradation du noir au blanc, qui font se croiser la longue ligne du tronc et la ligne courte du nœud, nous montrent l’enseignement du Yin et du Yang et la subtile perception esthétique de l’Extrême-Orient. Dans ses photos de bambous, Dae Soo Kim nous présente la signification anthropologique du bambou et la vision de la Nature en Extrême-Orient. Dans ces pays, le bambou n’est pas simplement un objet pour l’Homme, mais bien un sujet qui peut avoir des échanges avec les Hommes. Les photos de bambous de Kim ne doivent donc pas s’interpréter et s’évaluer du point de vue de l’Occident, mais bien du point de vue de l’Extrême-Orient. Dans son livre «L’Orientalisme, l‘Orient créé par l‘Occident», E. Said a écrit que la culture orientale ne doit pas être interprétée ou évaluée selon les normes occidentales, parce que l’Orient est pour lui-même un Orient ; il est donc raisonnable, si l’on veut apprécier à leur juste valeur les photos de bambous de Kim, de tenir compte de ce que, dans la culture de l’Extrême-Orient, le bambou a une dimension éthique.

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1975 – 1979 Université Hongik, Licence de Art plastique, Séoul, Corée du Sud
1980 – 1981 Université Hongi, Master de Photo-Design, en Art Industriel, Séoul, Corée du Sud
1981 – 1983 Parsons School of Design, Licence de Photographie, New York, États-Unis
1983 – 1987 Pratt Institute, Master, Photographie, New York, États-Unis
1955 Né à Séoul, Corée du Sud
1979 – 1980 Bureau de planification et Coordination de Daewoo, Corée du Sud
1987 – 1988 KAIST, Corée du Sud
1988 – 1993 Assistant du Professeur, Dept. Photographie, Université Sangmyong, Corée du Sud
1989 – 2005 Master de Art Industriel, Université pour femmes Ewha, Corée du Sud
2001 – 2002 échange Professeur, Dept. Photographie, Université Nihon, Japon
2011 – 2012 Résidence Artiste, Cite Internationale des Arts, Paris, France
1993 – Présent Professeur Dept. Communication visuelle, Université Hongik, Corée du Sud

Brent BIRNBAUM

Né en 1977 à Dallas, vit et travaille à Dallas et Amsterdam, New York

Le travail de Brent Birnbaum commence par l’exploration du monde à la recherche d’objets trouvés qui n’ont pas été utilisés dans un contexte artistique et qui contiennent le potentiel d’être manipulés en quelque chose de nouveau et de puissant. Il s’efforce de surprendre et de captiver le spectateur en élargissant le dialogue sur l’art contemporain. La familiarité de ses matériaux rend ses œuvres accessibles à un large public, tout comme l’humour qu’elles contiennent. Birnbaum se lance dans des projets qui le mettent au défi mentalement et physiquement en collectant une quantité difficile ou un matériau absurde. Inspiré à la fois par l’histoire de l’art et les matériaux prêts à l’emploi, il est en quête de trouver et de créer les angles invisibles de la vie.

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2006 Master de peinture d’Art occidental, School of Visual Arts – New York, New York, États-Unis

2004 Certificat post-baccalauréat, École du Musée des Beaux-Arts – Boston, Massachusetts, États-Unis

2001 Baccalauréat Beaux-arts en design d’intérieur, Université du Nord du Texas – Denton, Texas, États-Unis

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